Nous voilà parachutés en Patagonie pour nos 2 dernières semaines!
Quel changement! Bruine, soleil, vent. Steppe, petits pins couverts de lichen. Moutons, lamas, nandous... Gauchos à cheval.
Sommes à Puerto Natales. Demain on part pour 2 jours en refuge vers Torres del Paine. On espère ne pas avoir trop mauvais temps!
Assez incroyable de voir ces loups de mer sur une des plages de la baie à côté des baigneurs!
Quelle lumière, quelle débauche de couleurs!
Belles promenades à travers les collines incroyablement colorées surplombant la baie de Valparaiso. Tout est peint: murs, maisons, lampadaires, trottoirs.. ce qui permet aussi de cacher la misère car il y a beaucoup de tôles.
Dominant la baie de Valparaiso, la surprenante maison de 5 étages où vécut Pablo Neruda.
9h1/2 de bus pour 270km dont 3h1/4 à la douane chilienne et au moins 1h dans les embouteillages à Viña del Mar juste avant Valparaiso!!!
Les Chiliens fouillent tout aux rayons. Tous les bagages sont sortis des soutes du bus... Encore une douane perdue à plus de 3000m d'altitude.
La plaine côtière chilienne est très verte et riche comparée à ce qu'on a vu de l'ouest argentin. Vignes, arbres fruitiers, jardins, forêts...
Nous sommes vernis. Les nuages se sont dissipés. Belle rando avec l'Aconcagua en ligne de mire. Franchement colossal!
Demain bus pour Valparaiso et l'océan Pacifique.
Aujourd'hui, Uspallata.
Nous admirons la cordillère enneigée depuis une colline proche de l'hôtel. Derrière les nuages, se cache un sommet qui nous fait rêver depuis notre enfance: l'Aconcagua 6962m et des poussières ...
Demain, si la météo le veut bien, nous irons l'admirer en partant de Punte del Inca.
Encore une nuit en bus pour faire 800km de Cordoba à Mendoza. Au petit matin, au-delà de la pampa à perte de vue, on aperçoit les Andes enneigées et l'Aconcagua.
On se retrouve chez Javier qui loue 4 chambres chez lui dans une vieille maison très chaleureuse qui tombe un peu en ruines, comme partout... Depuis plus de 20 ans, c'est la crise. Les gens dépensent ce qu'ils ont mais n'investissent pas ou n'ont pas les moyens de réparer ou rénover. C'est peut-être aussi un état d'esprit pour beaucoup. Fuites d'eau partout, murs décrépis, brosse à dents qui sert de verrou pour une salle de bains et on en passe! On ne va pas, bien sûr, dans les grands hôtels... mais les petits hébergements ne sont quand même pas donnés.
Par contre, les Argentins ne sont pas stressés, parlent volontiers, sourient, sont patients, sortent le soir... et font une longue sieste l'après-midi!
Salaire moyen: 600€ 1l d'essence: 1€ Cordoba-Mendoza en bus 800km: 60€ 1café: 2€
Dimanche 20/11 à 18h: fortes secousses et bruit impressionnant! Le plafond, les murs, le lit tremblent! On sort précipitamment!
5,6 sur l'échelle de Richter. 6,4 à l'épicentre 130km au nord. Pas de victimes, pas de dégâts.
Javier nous rassure... débouche une bonne bouteille de Malbec et prépare un asado comme tous les dimanches soirs chez les Argentins. Bonne ambiance, bonne viande, bons vins de Mendoza.
Encore des émotions, mais d'une toute autre nature...
Avant notre départ de Cordoba pour Mendoza, 800km plus au sud, nous visitons la prison D2, museo de la Memoria.
Durant la dictature militaire, entre 1971 et 1982, plus de 20000 personnes furent torturées dans ces lieux... Beaucoup en moururent.
